Déplacer les Montagnes

« Dépla­cer les mon­tagnes » nous invite à tra­ver­ser un pay­sage à échelle minia­ture. Ins­pi­rée d’une faille géo­lo­gique, cette ins­tal­la­tion est une invi­ta­tion à pas­ser sous la croûte ter­restre, à se fau­fi­ler dans la fis­sure, à com­po­ser, assem­bler, faire et défaire le pay­sage, à dépla­cer les mon­tagnes au sens propre. Tra­ver­ser le pay­sage c’est le trans­for­mer, le modi­fier, lais­ser sa trace de son pas­sage.
L’installation est com­po­sée de dizaines d’ob­jets, faits main, en bois de châ­tai­gnier, meri­sier, pin, hêtre ; ins­pi­rés par la forme des runes scan­di­naves. Ils repré­sentent des idées et concepts huma­nistes, s’imbriquent, se dis­so­cient, s’assemblent à l’infini.
Fan­ny Bouf­fort, comé­dienne et met­teure en scène, affûte ici un tra­vail visuel, sen­sible et évo­ca­teur qui s’appuie sur des ren­ver­se­ment d’é­chelle, entre l’acteur et la scé­no­gra­phie, en écho à des ques­tion­ne­ments phi­lo­so­phiques : le temps, la liber­té, l’avenir. La notion de pay­sage d’objets nour­rit son tra­vail et ses créa­tions.

Immergé.es dans une faille géo­lo­gique, pay­sage minia­ture : un grand jeu de construc­tion de pièces de bois, et des his­toires / par­ti­tions, dis­sé­mi­nées ici et là, s’offrent à nous. Ici, le public est acteur de sa propre his­toire, invente et ima­gine, construit et décons­truit le pay­sage ini­tia­le­ment pro­po­sé. Ici, on peut regar­der ou agir, on peut faire table rase et on recom­mence, on peut s’emparer de tout, on réin­vente l’his­toire à sa façon, on construit le monde de demain avec ses propres mains.
On plonge dans une aven­ture théâ­trale en minia­ture, sous l’oeil atten­tion­né de l’ar­tiste qui veille et impulse le jeu. Fan­ny Bouf­fort affûte ici un tra­vail visuel qui s’appuie sur des ren­ver­se­ments d’échelle, entre le public et la scé­no­gra­phie.

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