Un poème normalement ça parle d’amour

Initié au domaine de Kerguéhennec lors d’une résidence de recherche en mai 2015  Un poème normalement ça parle d’amour se définit comme un work in progress, à géométrie variable. Il s’est d’abord élaboré à partir du souhait de réaliser un poème-vidéo. Les premières images réalisées dans ce but ont ouvert un champ de travail beaucoup plus vaste. Ainsi sont nées sous ce même titre, des créations plastiques relevant du champ de l’installation, de l’exposition, de la conférence, des lecture-projection, de l’édition, et d’autres formes inédites.

Sa spécificité réside dans la volonté de ne pas créer une forme close, unique et définitive, mais autant de formes artistiques que cette matière polymorphe saura susciter.

Les formes s’inventent en connivence avec les partenaires qui s’associent au projet et chaque version contribue à nourrir les suivantes.

A ce jour Un poème normalement ça parle d’amour a pris la forme :

  • d’un premier feuilleton photographique sur la durée de 31 jours, en mai 2015.
  • d’une série de 5 diptyques photographiques de grand format et d’une édition papier conçue et réalisée en collaboration avec une classe de CP-CE1 de l’école Vert Marine de Le Hézo, dans le Morbihan en mai 2015.
  • d’une installation visuelle et sonore, sur l’impulsion de l’association Spéléographies pour Le Grand Dimanche au Champs libres, le 8 novembre 2015.
  • d’un poème-feuilleton en 12 épisodes édité en 50 exemplaires et diffusé par voie postale pendant trois ans [2017 à 2019]
  • d’une résidence d’écriture à La Maison du Livre de Bécherel, en juillet 2018.
  • de poèmes-affiches conçus et réalisés avec un groupe d’adolescentes du GPAS Val d’Ille, en juillet 2018.
  • de plusieurs expositions à configuration variable entre 2017 et 2019.
  • de lectures publiques et des enregistrements sonores à configuration variable depuis 2017.
  • d’une série de quatre cartes postales couleurs.

Le poème-feuilleton a également fait l’objet d’une création partagée avec un groupe de femmes détenues de la prison de Rennes en 2017 et 2018.

 

 

 

Poème-vidéo

Le poème-vidéo se caractérise par une esthétique épurée. Ses constituants, tels des protagonistes, sont les images fixes déclinées par variation chromatique, la couleur rose, de courts extraits filmés, et une matière textuelle apparaissant sous deux formes (sur-titrage et voix-off) ; quelques motifs font l’objet de courtes séquences animées.

Il a la particularité d’exister en plusieurs versions de durée variable. Il peut être présenté de façon autonome ou bien se prêter à des lectures publiques ou des installations.

Un poème normalement ça parle d’amour revendique expressément une esthétique de la lenteur, et explore également la disparition de l’image au profit du texte seul (voix off).

Poème-feuilleton

L’édition papier Un poème normalement ça parle d’amour  est un récit (texte et image) qui se définit à la charnière du feuilleton et du livre d’artiste.

Limitée à 50 exemplaires, elle est diffusée par abonnement, par voie postale, au rythme d’une parution tous les deux mois pendant deux ans.

Chacune des parutions contient un nombre variable de pages en fonction de l’affranchissement prévu jusqu’à 100 g. Plusieurs types de textes se partagent l’espace des pages entraînant des lectures multiples.

Cette édition associe impression numérique, photographie, sérigraphie, et papiers variables.

Certaines pages présentent des variantes graphiques attribuées par tirage au sort.

Une version augmentée contenant une oeuvre originale existe également.

De format standard A5 (14,85 cm x 21 cm) elle se présente pour commencer sous la forme de deux cartons sérigraphiés et d’une sangle à boucle métallique avant de réunir progressivement les pages qui la composent.

Exposition

Dans ce dispositif, Un poème normalement ça parle d’amour  est conçu comme un fond, une collection dans laquelle puiser des œuvres et les orchestrer comme le ferait un commissaire d’exposition. De nouvelles pièces en connivence avec l’avancement du poème-feuilleton, viennent s’ajouter à la collection qui se prête à des configurations variables, selon les contraintes spatiales et poétiques rencontrées.

Le couple texte/image est mis à l’épreuve de l’espace d’exposition. A chaque lieu sa propre version du poème en fonction des espaces, de la circulation, de la durée…

On y retrouve le vocabulaire habituel [texte, images, couleur et motifs rose], auquel s’ajoute un certain nombre d’objets. On y trouve aujourd’hui une pierre remarquable, des cartes postales singulières, des aiguilles, des plâtres gravés, des canevas, des fragments de tapisserie, tout objet ayant force de récit.

Chaque élément entre réciproquement en connexion dans un dispositif spatial qui invite à se frayer un chemin parmi les pièces exposées, à élaborer sa propre écriture, à décider des liens.

Un poème normalement ça parle d’amour fait le pari de s’adapter à toutes sortes d’endroits, que ce soit l’espace réduit d’une alcôve ou les 80 m2 d’une galerie.

Les dates