Le grand saut

Crea­tion 2020

Nous ne connais­sons pas notre père, il ne s’est jamais ins­tal­lé. Il a tou­jours vécu entre deux vies, sur le pas des portes. Il ne s’est jamais atta­ché. Alors pour mieux le com­prendre nous inter­ro­geons cette idée du seuil, ce moment ou l’on va quit­ter la table, effec­tuer le grand saut. 

Se sépa­rer de l’enfance, c’est sou­vent prendre de la gîte entre amour et haine, fan­tasme de meurtre et nos­tal­gie de la fusion. Alors, cet intense débat pour la conquête de l’autonomie trouve son théâtre au sein de la famille. 

Ado­les­cent (et cette époque floue peut durer long­temps), nous sommes à la veille du grand saut, au bord de quit­ter la famille, de rompre un atta­che­ment qu’on ne com­prend pas bien.

Le grand saut met en scène une conver­sa­tion. Une conver­sa­tion au bout du plon­geoir, entre ceux, avec un peu d’âge, qui s’en sou­viennent comme des bonds en avant, des pas de coté, sur la pointe des pieds ou même des chutes fra­cas­santes et ceux, plus jeunes, qui sont sur le départ, au bord du nid. Et nous aurions enten­du ces conver­sa­tions dans la salle d’attente d’une gare fer­ro­vière…

Une Famille ?

Après un voyage en Sibérie, à Irkoutsk (en russe : Иркутск), à 66 km à l'ouest du lac Baïkal, en Sibérie Oriental, nous nous sommes perdus dans des recherches généalogique qui n’ont malheureusement rien données (allez trouver un arbre dans la Taïga !).

Issus d’une famille complexe, nous cherchons à élaborer ses contours. Nous sommes petits fils d’exilés russe (mais pas que), certains de nos parents au siècle dernier ont traversé l’atlantique. Nous rêvons depuis longtemps de cet eldorado et questionnons comment ce rêve peut constituer une identité familiale.

Nous avons donc décidé de nous pencher sur les familles, sur ce qui constitue les fratries, la nôtre, celle des autres. C’est une quête familiale et originelle qui animera la suite de l’expérience. Nous voulons chercher dans les secrets de famille, les raisons des départs, des mythes fondateurs qui construisent une identité. En effet, nous caressons l’espoir de l’existence, certes encore peu documentée, de notre père présumé. 

Pour se faire nous voudrions voyager sur les traces de ce père. Un voyage ou une façon, un peu désinvolte, de se lancer dans une quête de l’origine, de construire, l’air de rien, une arborescence familiale éloignée et fantasmée, de se construire une identité ici et maintenant, une origine du futur.

Nous supposons que l’identité familiale n’est pas faîte seulement d’ADN, que la généalogie se construit sur des noms, des paysages, des goûts et des dégouts, des choix, mais aussi des langues. Jusqu’alors nous nous sommes attaché à construire une poésie à la frontière du réel, à mi-chemin de la familiarité et de l’étrangeté. Nous aimerions, puisqu’il s’agit de la famille, s’affranchir de la familiarité, s’éloigner un peu de nos chênes généalogiques, pour s’appuyer sur des bois exotiques dont on ne saura pas dire le nom. Nous aimerions faire le détour par l’étrangeté pour mieux se regarder, la langue étrangère (qui n’est pas maternelle) pour mieux se dire.

 

Le spectacle

  • « Le grand saut, c’est aussi être sur le point de quitter sa maison, quitter son pays, son quartier, ses amours, des paysages, des lieux, des gens qui nous sont familiers. On peut se trouver sur le seuil pour tout un tas de raisons : entrer à l’hôpital, sortir de prison, déménager, chercher un travail loin de chez soi, ne pas oser rentrer chez soi, s’affranchir du giron familial, s’exiler et n’être pas tout à fait arrivé, tomber amoureux, s’enticher d’une nouvelle maison et bien d’autres encore. » Le grand saut s’est être au bout du plongeoir !

C’est en questionnant plus précisément des adolescents, des adulescents, des jeunes adultes et des pas tout à fait grands que nous souhaitons interroger ce moment on l’on s’apprête à tout quitter. Une façon pour nous de voyager dans les pas de notre père.

C’est le troisième volet d’une série de spectacles autour des multiples façons que nous avons de faire famille. Ma place à table, le premier spectacle, est un récit choral qui se joue autour d’une table, dans laquelle le spectateur ne sait plus très bien s’il est convive ou spectateur. Qu'on vive ! est le portrait d’une seule personne. Le portrait de famille d'une femme seule.

 

Camarades

Distribution :

Raoul Pablof : vidéo, écriture et jeu / Stéphane Pablof : musique, écriture et jeu / Alice Millet : jeu / Jean-Louis Ouvrard : Mise en scène / Christophe Piret : Ecriture et dramaturgie / Hélène Martin : Production, Diffusion / Céline Bouteloup : Administration

Production :

Collectif 16 rue de Plaisance

Le collectif est soutenu par la ville de Rennes Métropoles et la Région Bretagne

Co-production :

 Le Grand Cordel à Rennes - Le Sabot D'or Saint Gilles - La ville de Rennes -La ville de Lorient - Le Théâtre de Lorient CDN - Le théâtre Boris Vian de Couëron - L'association Philantrope festival MIMA - Au bout du plongeoir - La ville de Thorigné Fouillard

Soutiens :

Adami « L’Adami gère et fait progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion. » - DRAC Bretagne : aide à la production - Région Bretagne : dispositif CARTA -

Soutiens en diffusion :

ONDA

Remerciements :

Mima pour la résidence de territoire - Lycée Joliot Curie Rennes - Sauvegarde 56 - SAJ (service d'accueil de jour) - ULM (Foyer unité la maison) - Service de prévention - Agora Service (dispositif Ovale) - MLDS (mission locale de lutte contre le décrochage scolaire) - MDQ bois du château - PJJ de Lorient - Le CMP de Guichen - Le Théâtre du cercle à Rennes et le centre culturel Athena d'Auray pour les accueils en résidence dans la période troublée de pandémie à la COVID19

Toutes les personnes qui ont participé et plus particulièrement, Colline, Bernard, Anna, Bernadette, Giselle, Yvette, Jacques, Perry, Damien, Lisle rencontrées à Mirepoix - Donovan, Maeva, Mamadou, Léa, Macha, Halla, Marie, Florian, Hugo, Marie-Lou, Anaëlle, Johan, Angelina, rencontrés à Lorient - Samuel, Lola, Ibrahim, Camille, Marie, Adèle, Bertille, Elodie, Jean Baptiste, Maxime, Killian, Yvan rencontré.e.s à Rennes

Pierre Guisnel, Maïté Martin pour le photomaton

Photographies : Garance Wester

 

 

 

 

Bande annonce

Photographies

 

Credit Photos Garance Wester

Les dates

Hors-d’œuvre

Plongeons ?

Nous vivons (comme la majo­ri­té des Fran­çais et même de la popu­la­tion mon­diale), entre paren­thèses. Drôle de truc. Nous avons sau­té à pieds joints, sans crier gare dans un entre temps. Nos vies sont en sus­pens, au bout du plon­geoir. Le grand saut, celui qu’on atten­dait, attend tou­jours, sur le seuil. Nous ne regar­dons ni […]

Voisinage # 2

Ren­contre avec L’ALI L’ Asso­cia­tion Laca­nienne Inter­na­tio­nale, avec Au bout du plon­geoir, le Grand Cor­del MJC, et le Lycée Joliot Curie.  le jeu­di 16 jan­vier 2020 de 18h30 à 20h30 au CDI du lycée Joliot Curie à Rennes (en col­la­bo­ra­tion avec la MJC Le Grand Cor­del et le Lycée Joliot Curie)Les frères Pablof, marion­net­tistes, pré­parent leur pro­chain […]

Résidence le grand saut — Plongeons !

Les frères retournent au Lycée ! Un grand saut dans le temps. Ils joue­ront “ma place à table” pour ren­con­trer les Lycéens, les sur­veillants, les ensei­gnants, et vien­dront tra­vailler “le grand saut”, leur pro­chain spec­tacle. Ils seront au Lycée Joliot Curie du 4 au 8 novembre en immer­sion avec le Grand Cor­del MJC. Ils ins­tallent leur […]

bonjour les bons jours

Les bons jours au manoir de Tiré avec au bout du plon­geoir. Les ferres Pablof pro­posent une expé­ri­men­ta­tion artis­tique pen­dant la créa­tion du Grand saut.
Le dimanche 29 sep­tembre l’a­près midi.

Ouverture de résidence

Ouver­ture de rési­dence au théâtre Boris Vian à Couë­ron le 12 sep­tembre 2019 18h30

Voisinage !

Avec au bout du plon­geoir et l’As­so­cia­tion Laca­nienne Inter­na­tio­nale – BRETAGNE nous pro­po­sons une ren­contre autour de notre pro­jet le Grand saut Vous pour­rez nous retrou­ver dans un jar­din, une mati­née de juillet pour une convers­tion autour des ques­tions qui nous agitent Pré­sen­ta­tion : Au bout du plon­geoir est une asso­cia­tion qui impulse un véri­table espace […]

Festival MIMA

Les frères Pablof seront des artistes com­plices du fes­ti­val Mima 2019 du 1er au 4 aout, sous l’é­gide “F®iction du réel” Vous pour­rez les retrou­ver dans deux spec­tacles à la mino­te­rie “Qu’on vive !” et “Ma place à table”. Atten­tion la jauge est limi­tée ! Pen­sez à Réser­ver… Ils pré­sen­te­ront éga­le­ment des vidéos/portraits réa­li­sées pen­dant leur […]

Le grand saut

Une rési­dence de ter­ri­toire avec Mima à Mire­poix A Mire­poix, sur le seuil. A Lorient, nous avons ren­con­tré des adultes, des ado­les­cents, ils nous ont dit leur place à table et pour cer­tain, leur place aux tables. Ils ont atti­ré notre atten­tion sur le seuil, sur le fait que par­fois la famille se joue entre […]